Pourquoi le stress peut-il faire grossir ?

Le stress, on ne peut pas faire beaucoup plus actuel et plus vaste comme sujet !… Alors pourquoi l’aborder dans cette newsletter, tout simplement parce qu’il nous concerne tous, de près ou de loin et surtout parce que ces effets sont extrêmement délétères pour notre corps !

Avant d’approfondir ses effets physiologiques et leurs répercussions sur notre organisme, il est intéressant de s’attacher à ce qu’est le stress.

Le stress, c’est quoi ?

En neurosciences, on identifie le stress comme un symptôme. C’est un état qui nous alerte sur la difficulté de notre cerveau à basculer du mode mental « automatique » au mode mental « adaptatif ».

Le mode mental automatique est la partie profonde de notre cerveau qui gère le simple et/ou le connu et qui cherche la maîtrise ; c’est notre cerveau « routinier ».

Le mode mental adaptatif est notre cerveau préfrontal. Il est capable de gérer le complexe et/ou l’inconnu et de surfer avec l’incertain. Il se développe grâce à notre curiosité, notre souplesse d’esprit, notre capacité à nuancer, à prendre du recul, à réfléchir, à expliquer et à affirmer notre opinion.

Le stress est donc un signal d’alarme d’un « bug mental » ne nous permettant pas d’actionner le bon mode mental. Vous l’aurez compris, il nous appartient donc tous de pouvoir diminuer notre stress en « en recrutant » le bon mode mental et en développant nos capacités adaptatives…

Les effets physiologiques du stress

Face au stress, le corps se sent « agressé » et met en place un mécanisme de défense se traduisant par des réactions chimiques et une libération d’hormones corticostéroïdes (corticoïdes naturels) secrétées pour apaiser l’organisme.

Deux hormones sont secrétées pour répondre au stress :

  • L’adrénaline, qui est secrétée immédiatement et qui agit sur l’organisme comme un « coupe-faim », c’est d’ailleurs pourquoi certaines personnes maigrissent quand elles sont stressées ! Elles secrètent beaucoup d’adrénaline, et n’ont donc plus faim… On parle alors de profil adrénergique.
  • Le Cortisol intervient dans un second temps quand le stress perdure et s’installe. Cette hormone va jouer un rôle dans la presque totalité des systèmes physiologiques comme la régulation de la tension artérielle, la fonction cardiovasculaire, le métabolisme des glucides et de la fonction immunitaire. Les personnes stressées qui secrètent beaucoup de cortisol (on parle de profil cortisolique) sont celles qui vont être sujettes à l’embonpoint abdominal.

Les effets délétères du cortisol

Le cortisol possède une action hyperglycémiante, c’est-à-dire qu’il élève le taux de sucre dans le sang en favorisant sa synthèse dans le foie. Il favorise ainsi la production de sucre par notre organisme en puisant dans notre capital vital et déclenche une réaction insulinique (libération d’insuline), favorisant elle-même le stockage des graisses.

Exposer au cortisol jour après jour, le corps doit constamment renouveler ses réserves d’énergie. Il se met donc à stocker sous forme de tissus adipeux localisés autour de la taille (les glandes surrénales qui fabriquent le cortisol étant situées au-dessus des reins, l’accès aux graisses est ainsi facilité !). On observe progressivement un embonpoint abdominal.

La sécrétion prolongée du cortisol provoque de multiples méfaits pour l’organisme qui s’ajoutent à cette accumulation de graisses, on peut citer : l’hypertension artérielle, l’ostéoporose, la diminution des défenses immunitaires de l’organisme, la sensibilité aux maladies allergiques, le diabète de type 2, des troubles cutanés, la dépression, une fonte musculaire, une diminution de la libido et des problèmes cérébraux.

Les chercheurs ont même réussi à identifier une enzyme appelée HSD capable de fabriquer du cortisol à l’intérieur de la cellule graisseuse. Ce qui explique que des personnes soumises à un stress intense et souffrant d’obésité avec une forte accumulation de graisses abdominales pouvaient néanmoins présenter un taux sanguin normal de cortisol. Ces personnes continuent donc à fabriquer du cortisol et à grossir sans que cela ne soit visible. La nature est parfois vicieuse !

Comment réduire le taux de cortisol dans le sang

  • Le meilleur moyen reste d’apprendre à gérer le stress au quotidien en développant son mode mental adaptatif.
  • On peut aussi pour avoir recours à des techniques de relaxation, de méditation ou de respiration.
  • L’activité physique et le sport contribuent à réduire les effets du stress.
  • La micro-nutrition par le recours à des plantes « adaptogènes » permettant de réduire l’incidence physiologique du stress comme le Rhodiola Rosea, le Ginseng, le Maca, l’Eleutherocoque, etc.

Comment réduire l’action du HSD dans les cellules des tissus adipeux

La meilleure façon est d’augmenter sa consommation de fruits et légumes naturellement riches en flavonoïdes, qui auraient une action inhibitrice sur le HSD.

On peut citer parmi ces flavonoïdes, la quercétine présente notamment dans la pomme et l’oignon, la naringine du pamplemousse et la tangérétine présente dans les agrumes.

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